Le trouble du déficit de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH)… La maladie du siècle ? La société évolue… les mœurs changent. On trouve tout par un clic de doigt. On rejoint la majorité des gens 24 heures / 24 sans problème… on dirait même que les enfants ne sont plus des enfants. Ils ont tout simplement de la difficulté à suivre le rythme effréné que la société leur impose.
Vous souvenez-vous du temps où, pour réussir son année scolaire, il fallait simplement avoir les notes de passages ? Vous rappelez-vous du temps où les cours de récréation étaient bondées d’enfants qui jouaient en se chamaillant pour un ballon ? Et que dire du temps où les tannants des classes étaient toujours assis en avant près de l’enseignant, ou se retrouvaient dans le corridor et finissaient finalement par entrer dans les rangs car ils avaient une peur indescriptible de se retrouver chez le directeur !
Aujourd’hui, on a l’impression que le système d’éducation abandonne trop vite. On consulte tout de suite un professionnel de la santé afin de médicamenter les enfants un peu plus turbulents que la moyenne. L’important ici n’est pas de faire le procès de notre système d’éducation ou des parents mais bien de trouver des alternatives à ces derniers afin de les rassurer lorsqu’ils choisissent de ne pas donner de médication à leur enfant.
Selon une ancienne étude de 1999, la meilleure option à cette époque, pour les enfants souffrants du trouble de déficit de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH), était de les traiter sous médication. Les professionnels de la santé se sont empressés de répandre ses données pour favoriser la prise de médicament. Heureusement, depuis quelques années, des recherches ont été effectuées et d’autres solutions possibles que la prise de Ritalin ont été mises de l’avant.
Selon les recherches de Fabiano, l’activité physique et l’augmentation des heures de sommeil semblent être la clef de la réussite pour aider les enfants atteints de TDAH. Ce chercheur a passé en revue 174 recherches différentes pour conclure que le traitement du TDAH sans médicament était très efficace. Il s’est surtout attardé aux comportements des enfants. Sa conclusion : permettre une activité sportive régulière… augmenter de 30 minutes les heures de sommeil… récompenser les actions positives au lieu de mettre l’emphase sur les comportements déviants.
La pratique du karaté pourrait, sans doute, aider vos enfants. Bien entendu, les instructeurs ne peuvent gérer les heures de dodo mais avec un bon suivi des parents, les enfants n’auraient pas à prendre une médication qui peut s’avérer néfaste sur la santé à long terme. Bouger, être stimulé par des nouveaux exercices, apprendre des techniques afin de se protéger, avoir un objectif d’obtenir une ceinture noire et se faire de nouveaux amis, n’est-ce pas une belle perspective de vie?
Le karaté apporte aux enfants en bas âge, la coordination et l’équilibre. De plus, les entrainements en karaté favorisent également le développement de la latéralisation et de la précision de la gestuelle. Les adolescents, quant à eux, peuvent canaliser leur tempérament. Leur pratique leurs permet, lors des tournois ou de pratique à deux, d’apprendre à gagner et à perdre tout en respectant les consignes demandées. De plus, la dimension sociale chez les adolescents est très importante. « Se faire une petite gang » au karaté est toujours un point positif pour nos ados qui sont souvent portés à s’isoler. L’adulte trouvera dans le karaté une façon de se maintenir en bonne condition physique et de ralentir le processus de vieillissement par la pratique de l’auto-défense ou des katas (forme chorégraphique). Car il n’est pas rare que de jeunes adultes souffrent d’un trouble du déficit de l’attention (TDA).
Toutefois, on ne doit pas juger les parents qui choisissent de donner de la médication à leur enfant. Leur choix est louable et on se doit de le respecter. Il est indéniable que les résultats sont concluants à court terme, mais est-ce que c’est la meilleure solution ? Est-ce que nous reportons le problème plus loin ? Près de 15% de nos jeunes au Québec en consomment. Il est peut-être temps de se donner des alternatives sans se sentir coupable d’être un mauvais parent.
La pratique sportive, qu’elle soit martiale ou non, peut amener nos enfants à développer leurs qualités et en faire, pour l’avenir, de meilleures personnes. C’est ce que Studios Unis s’est donné comme mission. Former des athlètes de haut niveau mais surtout de bonnes personnes!
Crédit photo : Jean-François Letarte
Marc-André Parent B.Sc. Intervention sportive
Dès les premiers coups de poing à son premier entrainement, Marc-André a eu la piqûre pour les arts martiaux. Il a débuté l’enseignement à titre d’assistant très tôt et s’est vu naitre une passion qui depuis 20 ans ne cesse de croitre.
Titulaire d’un 4e dan en Nick Cerio’s Kenpo, ceinture marron en shotokan et bachelier en intervention sportive, instructeur certifié niveau 2 par la FQBO.
Dans ses articles, il vous partage ses opinions sur plusieurs sujets d’actualités entourant le monde des sports de combat.
Il a pour mission de nous interroger, de réfléchir mais surtout d’échanger avec tous les pratiquants.