Un McDojo… C’est quoi ça?

Dans le monde des arts-martiaux, il existe malheureusement une triste expression que les « puristes » des arts-martiaux utilise pour décrire un club qui fait des profits… Un McDojo ! Et si on en jasait un petit peu…

La majorité des gens de notre époque qui s’inscrive dans une activité sportive martiale, ne recherche pas nécessairement le meilleur moyen de sauver leur vie ou de défendre leur famille contre des envahisseurs potentiels. Nous sommes en 2016 ! Ces personnes recherchent une activité qui leur permettra de concilier travail, famille, devoir, natation, danse et toute autre occupation mise à l’agenda de maman. Car on sait tous que c’est maman qui gère l’agenda 😛 !

Studios Unis est implanté au Québec depuis plus de 40 ans. Des dizaines de milliers de gens des quatre coins de la province ont passé chez Studios Unis.  La très grande majorité en sont sortie, non seulement grandie,  mais surtout fière de leur expérience.  Évidemment, nous rencontrons toujours des gens qui sont amers de voir le mercantilisme ou le profit d’un club de karaté. Ces personnes sont en quête de quelque chose d’autre. Mais est-ce que le simple fait que le club ne soit pas à but non lucratif indique que vous ne pouvez pas trouver la « voie » ? …votre « voie » ?

La société change et les besoins de gens aussi. Le karaté doit également évoluer. Lorsqu’une personne se déplace vers un club de karaté, elle veut connaître l’horaire flexible de cours, la disponibilité des professeurs, elle veut constater la propreté des locaux, la facilité d’accès, la proximité de la demeure familiale et, bien entendu,  le prix. Si la personne est reçue avec le sourire c’est encore mieux ! La raison pour laquelle les gens adhèrent à un club plus qu’un autre est multifactorielle et ne dépend plus que de la technique même du karaté.

Chez Studios Unis, plusieurs instructeurs propriétaires, gagnent leur pain et leur beurre avec leur passion première qu’est l’enseignement des arts martiaux. On a souvent l’impression que c’est mal perçu de pouvoir gagner sa vie avec le sacro-saint karaté. Et pourtant, lorsqu’un talent nous permet de vivre et d’en tirer profit, pourquoi se faire juger ? N’est-ce pas le but de chacun d’entre-nous d’utiliser un talent particulier et de l’exploiter en allant travailler tous les matins ?

Bien entendu, il y a des dojos plus « commercial » que d’autres. Que ça soit chez Studios Unis ou dans d’autres organisations martiales à travers la province, chaque club est influencé par les aspirations de celui qui le dirige. Par contre, lorsque l’on fait partie d’une organisation, nous devons suivre le plus possible les lignes directives afin que ça ne soit pas une tour de Babel. Dans certaines organisations obtenir un grade peut prendre énormément de temps contrairement à certaines où une ou deux années suffisent pour obtenir une ceinture noire. Certains clubs seront axés sur la compétition tandis que d’autres sur un autre aspect de l’art martial. Mais le débat n’est pas là.

L’important dans la vie est de gagner sa vie honorablement en respectant, d’abord ses valeurs et par la suite  les valeurs de la fédération à laquelle on adhère.  Si jamais vous constatez que le fonctionnement de votre organisation ne rencontre pas ce que vous cherchez, vous n’êtes tout simplement pas au bon endroit.  Par contre, étant un simple pratiquant, et que votre club convient à tous vos besoins, qu’il soit plus « commercial » qu’un autre, qui n’est ouvert que deux soirs par semaine et neuf mois par année, il n’y a pas de problème.  Toutefois, vous devez être conscient du jugement des autres.  Pour certains pratiquants de d’autres associations vous ne faites pas du « vrai » karaté.

Que devrait-on répondre à ce genre de personne ?  La politesse étant de mise, il suffit de croire au choix que vous avez fait et en expliquant que votre activité martial vous plait et comble vos besoins. Cela ne peut pas plaire à tout le monde mais que, pour vous, votre fiston, votre fillette, votre emploi, et surtout l’agenda de maman, tout est parfait !

Gardez également en tête que le « vrai » karaté, n’est à priori pas qu’une simple affaire de technique, mais avant tout une évolution de soi-même et de son esprit pour devenir une meilleure personne ! Et ça… ce n’est pas une question de profit ou d’utilisation du karaté comme gagne-pain, mais dépend simplement des valeurs véhiculées par les instructeurs de votre club de karaté préféré.

 

Crédit photo : Jean-François Letarte

Marc-André Parent B.Sc. Intervention sportive

Dès les premiers coups de poing à son premier entrainement, Marc-André a eu la piqûre pour les arts martiaux. Il a débuté l’enseignement à titre d’assistant très tôt et s’est vu naitre une passion qui depuis 20 ans ne ceMAP (4) (Small)sse de croitre.

Titulaire d’un 4e dan en Nick Cerio’s Kenpo, ceinture marron en shotokan et bachelier en intervention sportive, instructeur certifié niveau 2 par la FQBO.  

Dans ses articles, il vous partage ses opinions sur plusieurs sujets d’actualités entourant le monde des sports de combat.

Il a pour mission de nous interroger, de réfléchir mais surtout d’échanger avec tous les pratiquants.